Il y a un côté très apaisant d’ouvrir le nouveau livre d’un auteur qu’on aime et dont on subodore qu’il n’y a pas de raison que celui-là fasse exception ! Et Victor Duval m’a embarquée. Pas simplement, vous demandez de l’exigence à votre lecteur, de ne pas tomber dans la facilité de la préférence d’une époque à l’autre, d’un personnage à l’autre. Il y a un découpage imposé, et comme à chaque fois que l’on lit un livre ainsi conçu, on lutte pour donner à chacune des histoires l’attention qu’elles méritent. Car on sait qu’il y a une information, un trait, un détail qui sera d’importance dans l’autre partie. Ou dans la résolution. Vous savez si bien camper vos personnages, les rendre des êtres totalement imparfaits, et parfaitement pas totalement aimables. Et ici, il me semble que vous avez poussé l’analyse psychologique avec une finesse méticuleuse. Un travail d’orfèvre. Peut-être pour cela que vous avez classé votre roman en polar, mais je n’en lis pas beaucoup. Et puis, et j’aurais dû commencer par ça, vous avez ce talent des phrases qui marquent profondément, qui ont de l’impact, au-delà de ce qu’elles expriment. Bravo. Bonne chance à ce nouveau livre, il le mérite.
Publié le 30 Janvier 2024