Actualité
Le 08 oct 2013

Se faire éditer : les solutions qui s'offrent aux auteurs

Avant même de chercher un éditeur, tout auteur commence par apprendre à se repérer dans la jungle des possibilités qui lui sont offertes. Et elles sont très nombreuses. Il n’y en a pas de bonnes ou de mauvaises, il y en a qui vont correspondre à ses attentes et d’autres, pas du tout. Donc, avant de vous lancer dans des démarches sans fin, il est nécessaire de prendre un temps pour réfléchir à cette question : qu’attendez-vous de la publication de votre livre ?
Se faire éditer : les solutions qui s'offrent aux auteursSe faire éditer : les solutions qui s'offrent aux auteurs

Le tenir bien réel entre vos mains ? Le partager avec vos proches ? Connaître l’opinion des lecteurs ? Pouvoir le vendre et le distribuer ? Vous faire un nom dans le milieu ?Devenir un Best Seller ? Un désir que beaucoup d’auteurs partagent mais bien difficile à réaliser à coup sûr.

Alors pour éviter les déceptions, voici un petit aperçu de l’ensemble des possibilités qui s’offrent à vous :

1. Les éditeurs à compte d’auteur

Vous leur avez envoyé un manuscrit et depuis, ils vous contactent par voie postale, et par téléphone en prétendant que votre livre les intéresse. Bien sûr, ils accompagnent leur réponse d’un devis souvent exorbitant (quelques milliers d’euros). Certains poussent l’escroquerie jusqu’à ne pas vous reverser vos droits d’auteur.
A éviter donc, sauf si vous avez quelques milliers d’euros à distribuer.

2. Les éditeurs à la demande

Chez ces éditeurs, point de comité éditorial traditionnel : la plupart des livres soumis sont acceptés. L’auteur peut alors faire imprimer son livre au fur et à mesure de ses ventes, et acheter chaque exemplaire à un tarif privilégié. Il peut également avoir accès à des services de correction et de mise en page payants.
L’avantage de cette formule par rapport à la précédente : elle est beaucoup moins onéreuse et vraiment transparente. Les inconvénients : l’auteur doit prendre en charge la promotion et la distribution de son livre, ce qui est souvent une tâche ardue pour un auteur qui aime se consacrer à l’écriture.
Quelques noms : Edilivre, The BookEdition, Book on demand, Mon Petit Editeur, etc.

3. L’auto-publication et l’autoédition

S’auto-publier, c’est donner gratuitement son livre à lire au plus grand nombre en le publiant sur internet. monBestSeller est le site qui vous le permet. La gratuité, c'est un moyen de s'assurer de la bienveillance de vos lecteurs et un moyen de vous faire connaître. Bien sûr, elle ne peut durer qu'un temps, le temps de comprendre comment parler de son livre et à quel public il s’adresse. Il est possible ensuite de remplacer son livre par un extrait afin d’utiliser son audience et la notoriété construite sur le site monBestSeller pour renvoyer vers ses points de vente.

S’autoéditer, c’est choisir de s’éditer mais en faisant tout soi-même. Un service d’Amazon vous le permet, le Kindle Direct Publishing, mais vous pouvez également être assisté dans cette tâche par des éditeurs numériques comme Les éditions du Net qui vous permettent également de vendre dans plusieurs librairies en ligne. Avec ces solutions, vous conservez 70% de vos droits d’auteur. Toutefois, le problème reste le même quant à la promotion de votre livre. Voir à ce sujet nos articles sur comment promouvoir votre livre.

Enfin, certains auteurs choisissent de fonder leur propre maison d’édition afin de prendre en charge l’édition et la distribution de leurs livres. Il s’agit alors également d’autoédition mais la tâche à entreprendre est gigantesque et il faut s’armer de courage.

4. Les éditeurs participatifs

Sur le même principe que My Major Company, ce sont les internautes qui vont soutenir financièrement votre projet en investissant des fonds. Bookly est l’acteur français qui offre de type de service. Deux paliers financiers sont à atteindre : l’un pour accéder à une édition numérique, l’autre à une édition papier. Même problématique : il faut savoir beaucoup parler de son livre et porter son projet.

5. Les éditeurs de la première chance

Certains éditeurs ont choisi de n’éditer que des premiers livres. C’est le cas de Nouvelles Plumes : cet éditeur a constitué un comité de lecteurs qui se prononcent sur votre livre en lui attribuant une note et des commentaires. Si ce dernier obtient une note supérieure à 8/10, il est alors édité en version papier et numérique et distribué en exclusivité par France Loisirs pendant 6 mois.
Même problème toujours : ne pas lésiner sur la promotion. C’est avant tout à vous de créer l’évènement pour faire connaître votre livre.

6. Les micro-éditeurs

Ce sont des éditeurs à compte d’éditeur, il n’y a donc rien à débourser pour l’auteur mais les droits prélevés par la maison d’édition tournent autour de 80%. Ces éditeurs sont souvent positionnés sur un genre en particulier, ils sont passionnés mais ont peu de moyens pour commercialiser et promouvoir votre livre. Vous serez alors dans l’obligation en tant qu’auteur, de soutenir votre projet : aller voir les libraires, assister à des salons régionaux, vous créer une page facebook...bref, communiquer autour de la sortie de votre livre.

7. Les éditeurs traditionnels

Ceux que les lecteurs connaissent bien : Albin Michel, Gallimard, Grasset…Si vous passez les mailles du filet et que l’on vous rappelle, il faut bien comprendre que rien n’est encore gagné. Ces éditeurs demandent souvent aux auteurs de nombreuses corrections qui peuvent s’étaler sur plus d’un an, et si finalement votre livre est enfin édité, il n’est pas du tout certain qu'il bénéficie n’une campagne presse ou d’une promotion digne de la notoriété de ces éditeurs.
Le numérique gagne du terrain tous les jours et les éditeurs traditionnels ont tous les jours moins de moyen pour promouvoir leurs auteurs.

De l'ensemble des ces solutions, toujours un même constat se répète : la nécessité pour l'auteur de prendre en charge sa promotion et sa visibilité afin de faire connaître son livre du plus grand nombre. Cette tâche, monBestSeller s'y est atelé, tout d'abord grâce à un Wall of Books (hit parade) qui met en avant les livres à succès, mais aussi dans sa quête d'audience continuelle pour les auteurs (campagnes presse et relai dans les médias, partenariats, et bien d'autres surprises à venir).

Bonne route à tous
Et n'oubliez pas, ce n'est pas l'arrivée qui compte mais le chemin parcouru.

Stéphanie Vecchione (Rachel Book sur Facebook et sur monBestSeller ;-) )

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Je trouve aussi que cet article et les débats sont intéressants. Et parmi les éditeurs associatifs il y a écrituriales répertorié dans "Nos amis", dans MonBestSeller. Nous sommes chacun auto éditeur et gardons la responsabilité financière, commerciale et technique de nos ouvrages. Par contre nous partageons des moyens des outils et nous nous entraidons pour réussir tout cela. Nous savons que c'est la diffusion qui est le grand problème et puisque c'est nous qui la réalisons pour l'essentiel nous avons opté pour cette formule. L'auto édition ayant souvent mauvaise presse, puisque l'on y trouve le pire et le meilleur, nous avons choisi ce mode de fonctionnement. Il nous permet de surmonter cet obstacle, tout particulièrement parce que nous avons un Comité de lecture, une charte graphique, et que nous avons un souci de qualité les uns vis-à-vis des autres. Cela commence à être perçu. Nous n'avons pas un objectif de nous développer à grande vitesse, mais plutôt de maîtriser et d'améliorer ce que nous apprenons à faire les uns et les autres. Notre Site s'appelle écrituriales.com.
Publié le 18 Octobre 2013
@ Dany, Vous avez tout à fait raison...Je pensais faire un article prochainement sur les "bonnes" manières d'envoyer son manuscrit à une maison d'édition. Une sorte de manuel des bonnes pratiques...toutefois, je ne peux vous assurer d'être repéré par une grande maison d'édition. @Norbert, merci pour votre commentaire. Vous avez tout à fait raison sur les deux points relevés : il est impossible de comptabiliser les lecteurs au lieu des lectures...il faudrait que nous tracions les lecteurs (et c'est compliqué voire impossible). Concernant l'outil de mise en bibliothèque, vous n'êtes pas le seul à nous l'avoir fait remarqué...nous sommes d'accord mais la tâche est énorme face à tous les améliorations et les développements que nous devons entreprendre...Nous grimpons la montagne petit à petit :-) @Chum éditions, effectivement, j'ai oublié les éditeurs associatifs. Merci pour votre témoignage et les explications sur votre activité.
Publié le 16 Octobre 2013
Vous avez oublié une autre forme d'édition, l'édition associative, donc nous sommes sous le nom de Chum Éditions (il est d'ailleurs probable que nous devenions éditeur à compte éditeur avant la fin 2013 et si ça intéresse je pourrai développer pourquoi). Nous sélectionnons les manuscrits, nous apportons les services d'un directeur d'ouvrage et nous finalisons la partie technique (corrections, charte graphique et imprimerie chez un imprimeur). En un mot nous faisons le même travail qu'un éditeur ordinaire bénévolement ou presque puisque nous demandons une cotisation de 150 euros aux auteurs qui acceptent d'être édités sous notre label. En contrepartie, ils ne cèdent pas leurs droits et conservent 100% du produit de leurs ventes. Il n'empêche qu'on nous reproche notre mode opératoire. En mode "compte éditeur" la distribution/diffusion absorbe 50% du prix d'un livre. Le reste est distribué entre impression, auteur, éditeur. Ce qui fait peu pour chacun. Notre réservoir de manuscrits se trouve chez les auto édités et curieusement la plupart (parmi les moins mauvais) pensent qu'il ne faut jamais rien payer et même pas une cotisation et qu'ils vont se trouver dans les têtes de gondoles des librairies. Pour les fréquenter, je peux dire que beaucoup d'auteurs en herbe ont une méconnaissance de la filière et développent autour de leur égo un manque d'humilité. Pour étayer les propos relevés dans les commentaires principaux, je vous conte une anecdote. J'ai rédigé la critique d'un premier roman sorti cet automne chez Actes Sud, qui n'est pas une maison sans renommée. Ensuite je suis allé chez Cultura et je l'ai cherché. Et je l'ai trouvé, seul, un peu perdu derrière des noms plus attractifs. Comme quoi une grande maison n'est pas synonyme d'une diffusion importante. Il n'y a pas de solution, la filière est fermée, tenue par quelques grands groupes et il faut bien que les auteurs acceptent de prendre en charge une partie de leur "plan média". Mais vu le foisonnement, la tâche s'avère difficile. Pour ce qui est des imprimeurs en ligne, il n'est fait aucune sélection, aucun travail de correction et de direction d'ouvrage. Comment dire dans ces conditions qu'on a été édité. Et à quel prix! les coûts sont tellement élevés que dans les salons du livre les auteurs doivent proposer leur travail à plus de vingt euros. Le livre est cher par nature et pourquoi payer ce prix pour un auteur inconnu. Restons sérieux. Comme toujours les intermédiaires de la filière s'enrichissent et le producteur se sent spolié. Trop d'auteurs tuent les auteurs. Tout le monde ne sait pas peindre, sculpter, jouer du violon, mais tout le monde sait écrire et taper sur un clavier. Du coup bon nombre pense être écrivain et encombre les circuits. Ce n'est pas un reproche, chacun en a parfaitement le droit, j'en fais seulement le constat. En conclusion et pour ne pas faire trop long, les nano éditeurs comme nous auraient intérêt à se grouper et à chercher ensemble une solution à la diffusion de leurs auteurs. Il existe bien des GIE de commerçants et des GAEC agricoles, pourquoi pas dans notre métier.
Publié le 12 Octobre 2013
Merci de répondre Rachel, c'est tout à votre honneur. C'est vous qui vous êtes attaquée au sujet, pas moi. Comme vous le dites, le sujet est vaste. Chaque type d'éditeur (ou de prestataire) mériterait un article différent ! Pour résumer : les prestataires à compte d'auteur surfent sur le rejet des auteurs de la part des éditeurs et profitent de l'affectif qui les lie à leur manuscrit pour leur faire payer très cher cette prestation d'édition. Certains auteurs paient deux à trois fois leur livre pour un résultat minable ! Lorsqu'un auteur me demande un conseil, je l'envoie chez un prestataire sérieux qui annonce la couleur, fait des devis clairs et détaillés : http://www.motsenpages.com Il en va de même chez les éditeurs de petite taille. Tous ne sont pas égaux dans la qualité et le sérieux. Chaque éditeur suit sa ligne d'édition, c'est lui qui décide de la ligne éditoriale qu'il souhaite défendre. Moi, je suis très bien chez Elan Sud, un vrai travail littéraire. Pour répondre aussi à de nombreux fantasmes d'auteurs, être édité chez un "major" ne veut rien dire. Certains auteurs ne profitent d'aucune correction, promotion, RV en librairies ou salons ! etc., etc.
Publié le 11 Octobre 2013
Bonjour Dominique, Vous avez raison quant aux approximations mais je ne pouvais me permettre de rentrer dans tous les détails à moins de faire un article beaucoup trop long. En ce qui concerne les maisons d'édition à compte d'auteur, je souhaitais en parler car beaucoup de jeunes auteurs ne parviennent pas à faire la différence. Enfin, cet article ne se veut ni exhaustif, ni précis ...il vise à simplement permettre aux auteurs débutants de s'orienter parmi toutes les offres. Je m'y suis moi-même perdue. Vous avez l'air d'avoir une grande expertise du milieu. Peut-être pouvez compléter cet article ?
Publié le 10 Octobre 2013
L'auteur de cet article est d'une approximation et d'un manque d'information à faire pâlir ! Chez les micro-éditeurs, cela ne veut rien dire " prélèvement de 80%" ! Cela n'existe pas puisqu'il s'agit de droits d'auteurs versés par l'éditeur qui ne dépassent pas 10% De plus, quel que soit le mode d'édition, même chez les plus grands, l'auteur doit toujours faire sa promo. Que ce soit en librairies, sur salons, ou pour les plus chanceux, télés et radios. Citer des maisons d'édition à compte d'auteur qui trainent des casseroles et sont à la limite de l'illégalité est encore une preuve de manque de sérieux. Facile de parler de l'édition, plus difficile d'être professionnel ! Rachel, revoyez votre copie !
Publié le 10 Octobre 2013
Remarque toute bête, concernant le point n°2: n'oublions surtout pas qu'il ne s'agit pas là d'éditeurs au sens strict, ni même au sens large, mais de prestataires. Edilivre laisse parfois flotter la confusion, TheBook Edition a toujours été clair sur le fait qu'il est un service d'impression et rien d'autre (ses services étant, au moins, tout à fait gratuits, et sans passage par un contrat contraignant). Pour TBO, on est de fait beaucoup plus dans le point 3, celui de l'auto-édition (papier... puisque n'est proposé sinon que le pdf) - voire même carrément dedans.
Publié le 08 Octobre 2013